Il était une fois un saxophone
Ce film est né d'une douloureuse histoire familiale, la mort prématurée dans un accident de mon oncle, le saxophoniste Alain Tabar-Nouval, à l'âge de 26 ans.
Il est décédé en décembre 1968 au Danemark en voulant, selon la version officielle, descendre d'un train avant son arrêt complet en gare. Accident ou suicide ? on ne le saura sans doute jamais...
La réelle motivation pour moi à réaliser ce film vient, comme le titre l'indique, du saxophone de mon oncle. Cet instrument complètement déformé, cassé, fendu que j'ai découvert par hasard alors que j'avais une quinzaine d'années dans le grenier de mes parents. Mon oncle était mort avec son saxophone sur l'épaule …
Ce film est à la fois une réflexion sur la transmission filiale, imaginaire, mystique ou fantasmée à travers un instrument de musique, mais aussi grâce à des entretiens (Henri Texier, Guy Le Querrec, Jean-Claude Petit, Jean-Claude Vannier,...) l'évocation de toute une période finalement assez méconnue du jazz dans la France des années 60.
Grâce à des entretiens (Henri Texier, Guy Le Querrec, Jean-Claude Petit, Jean-Claude Vannier,...), c'est aussi toute une période finalement assez méconnue du jazz dans la France des années 60 qui est évoquée.
Le free jazz est en pleine effervescence et voit l'émergence de musiciens français tels que Henri Texier, Aldo Romano, Michel Portal, Daniel Humair, Barney Willen, Alain Tabar-Nouval, etc... Une époque où de jeunes musiciens de l'hexagone avaient l'opportunité d'accompagner tous les grands jazzmen américains de passage en France (Bud Powell, Dexter Gordon, Jackie McLean, Don Cherry, Ornette Coleman,...).
Hugues Tabar-Nouval "
Tabar-Nouval saxophone Henri Texier Jean-Claude Petit Guy Le Querrec Jean-Claude Vannier